CHAPITRE 7

 

Les Dongzhens faisaient parti du secteur 7. Ce qui fait que l’on connaissait bien le vieux Ho et on l’avait plutôt à la bonne. Dans son genre, il était honnête. Jamais en retard dans ses taxes, jamais un souci avec les touristes et gentil en cadeau pour les anniversaires et les mariages des gars du C7.

Après l’épisode des morceaux de ses trois gars, nous étions venus lui rendre visite dans son quartier général : une ancienne fumerie d’opium sur Enola Street.
Il nous avait reçus dans son bureau au premier étage. Une vaste pièce aux murs rouges couverts de dragons dorés et noirs, et quatre bons mètres de hauteur sous plafond
Nous étions à peine arrivé, qu’il explosait le vieux. Jamais je ne l’avais vu dans un tel état. Ses yeux étaient encore plus noirs qu’à l’accoutumée et il sursautait sur son fauteuil comme une puce sur le cul d’un clébard de course.
- Pour qui se prennent ils ces peignes culs !!! Ces étrangers ! Ici c’est mon domaine, mon fief. Et personne ne touche à un seul cheveu de ma famille. Il faut que vous me les viriez commissaire. A grands coups de latte dans le cul. Et si vous ne le faites pas, je les écraserais comme des cafards ! C’est chez moi ici, et je ne vais pas les laisser me tailler des croupières sans réagir. Alors virez les moi, ou ce sera la guerre.
- Du calme monsieur Ho, du calme. Avant de faire couler le sang vous pourriez peut être essayer de vous entendre avec eux. Après tout, vous avez toujours votre business.
- Mon business !!! Mon business !!! Mais c’est bien de ça dont il s’agit commissaire. Si je commence à baisser mon froc devant des étrangers à la con que croyez-vous qu’il arrivera ? Les arabes, les juifs, les ritals et toute la pourriture de la ville déboulera ici pour se servir. Ils ont tués mes hommes commissaires. Ils les ont découpé et ont envoyé leurs têtes à leur femme. Je suis obligé de réagir. Si je ne fais rien, je risque ma vie et celle de mon clan. Et puis ce sont des chiens d’étrangers, bordel. Ils ne sont pas les maîtres ici. Si vous ne faites rien, je vais les massacrer et je déposerai une pyramide de leur tête au centre de l’Arena.
- La guerre n’est pas une bonne chose monsieur Ho.
- Alors virez-les !
- Ils payent leur taxe rubis sur l’ongle et l’Arena fait de Ouang Schock le premier centre du jeu vidéo au monde. Vous feriez bien de laisser tomber.
Le vieux nous avait jeté un sale œil. Il venait de comprendre que son ancienneté dans la ville n’en faisait pas notre protégé.
- J’ai compris.
Et la guerre a commencé.




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